Le bonheur de Brian Gay au Humana Challenge à La Quinta

A La Quinta en Californie, Brian Gay remporte l’Humana Challenge Golf Tournament. Charles Howell III, très en forme depuis plusieurs semaines a sa chance au 72ème trou pour la victoire. Son coup de fer très correct touche le green du par 5 en deux mais le laisse à une quinzaine de mètres du drapeau. Son trois-putts lui laissera un goût amer, lui qui était si proche d'une victoire après laquelle il court depuis trop longtemps pour un golfeur de sa classe.

Scott Stallings, ancien caddie de Stewart Cink, noie sa balle au dernier trou à reste aux portes du play-off. Quant à David Lingmerth embarqué dans ce play-off à trois avec Charles Howell III et Brian Gay, c'est sur le premier trou de barrage qu’il envoie sa balle de golf à gauche du green dans l’obstacle d’eau. Au second trou de play-off, Brian Gay touche le fairway puis plante sa balle au drapeau.

Charles Howell III manque sa mise en jeu dans le rough de droite. Le lie du demi-rough rend le contrôle de la balle difficile. Ajouté à l’attaque de green de travers, Howell envoie sa balle trop longue dans le bunker d’où il sort sa balle à 5 mètres du trou, trop loin pour rentrer son par. Brian Gay rentre son birdie pour gagner avec panache.

Le parcours convient bien à Brian Gay. Assez court, il demande davantage de précision au drive et sur l’attaque de green que de puissance. Pour preuve de l’aspect accessible du PGA West Palmer Course de La Quinta, à 17 sous le par, les joueurs professionnels se classent au-delà de la trentième place.

Brian Gay qui gagne, entre autres privilèges, son billet pour jouer le Masters à Augusta National en avril aura davantage de mal à tirer son épingle du jeu sur un parcours où la puissance est un atout déterminant pour se placer en tête. Il pourra néanmoins compter sur son putting brillant. Lors de cette édition du Humana Challenge Golf Tournament, Brian Gay réalise l’incroyable statistique de 35 putts sur 35 enquillés à moins de trois mètres.

La caractéristique essentielle du swing de Brian Gay réside pour une part dans l’action extrêmement neutre des poignets et, d’autre part, dans la gestion de l’axe de son corps très centré au backswing. Le swing de Brian Gay ne présente aucun déplacement à droite à la montée en accord avec la méthode de swing du stack and tilt.

Il est intéressant de faire un arrêt sur image des poignets de Brian Gay dans les derniers centimètres avant la frappe de balle. Le club est très désarmé à l’entrée de la zone d’impact. Les poignets libèrent l’énergie du club par la rotation des avant-bras mais il n’y a pas de retard du club tel qu’on le décrit pour un swing de golf classique.

Sa technique de swing est donc dédiée à la précision plus qu’à la puissance. Cette limite dans son potentiel de jeu le rend compétitif sur les parcours de golf plutôt courts et étroits. S’agissant encore du retard des poignets, Charles Howell III en est le modèle opposé avec Sergio Garcia par exemple.

Il y a peu de golfeurs professionnels qui déplient autant le club vers le bas dans la zone de frappe. A noter que le vainqueur de la semaine dernière à Honolulu, Russell Henley, travaille également avec des poignets très neutres. Lui, par contre, frappe très fort ! Il tient sa puissance d’une meilleure utilisation de la force de son corps. Le transfert de poids et l’axe du corps sont pleinement mobilisés pour développer de l’amplitude et de la puissance.

Voyez, sur son tee-shot du dernier par 3 du Sony Open 2013, l’extrême largeur de son démarrage produite par des poignets inactifs, mais surtout l’angle des poignets rapidement défléchis à mi-downswing. On est loin de l'angle droit maintenu jusqu'à l'entrée de la zone d'impact. Il libère l’énergie de la tête de club sur très peu d’amplitude dans les 50 derniers centimètres qui séparent la face de club de la balle avant l’impact. 13-01-20

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Notes


Russel Henley est de la trempe de Jordan Spieth et Brooks Koepka. Ces joueurs ont développé une telle force physique en termes de puissance, de souplesse et de synchronisation qu'ils peuvent réaliser leur swing sur un rythme très soutenu.

Pouvoir swinguer rapidement présente un intérêt important pour la régularité car les automatismes s'expriment plus facilement sur un rythme rapide que sur un swing lent au moment de la prise d'élan. La rythmique des appuis est plus reproductible lorsque le backswing et le retour se font sur un rythme similaire.

C'est la qualité du muscle qui détermine le rythme du golfeur. C'est la dames, très clairement, le champ des joueuses développe une prise d'élan sur un rythme plus calme.

Pour les professionnels messieurs qui peuvent réaliser une prise d'élan très directe dans le temps, la moindre conscience du ce qui se déroule réduit l'activité cérébrale, la simplifie, et conduit à une émotion plus légère. Ce style de joueur est moins sujet aux ratages liés à l'appréhension.